Irrumation
Lirrumation
est une fellation active de la part de l'homme qui reçoit la
fellation : la personne n'est plus passive mais effectue un mouvement
de va-et-vient avec son sexe dans la bouche de sa/son partenaire ;
la pénétration du sexe est en général plus
profonde, à la manière d'une gorge profonde.
Une partie
du plaisir tiré de cette pratique par l'homme effectuant la pénétration
peut provenir du sentiment de maîtrise et de contrôle sur
son partenaire, voire de domination. Inversement, le ou la partenaire
peut prendre plaisir à se soumettre à l'irrumation. Néanmoins
cette pratique peut être difficilement supportable de la part
de la personne qui reçoit le sexe : elle peut provoquer
un réflexe de vomissement et peut entraîner des étouffements
passagers ou des douleurs dans le fond de la gorge.
La personne
qui se fait caresser immobilise généralement la tête
du partenaire, peut saisir les cheveux et effectuer son coït dans
la bouche et la gorge de l'autre personne avec un rythme plus ou moins
soutenu. D'autres positions sont possibles pour maintenir la tête
de son partenaire, comme l'allonger sur le dos.
Les scènes d'irrumation sont courantes dans le cinéma
pornographique ; le sentiment de domination que cette pratique
transmet au spectateur (généralement masculin) est parfois
renforcé par d'autres pratiques sexuelles perverses ou violentes,
assez peu répandues en-dehors du milieu pornographique :
* Gestes brutaux (gifles) ou méprisants (crachats au visage,
insultes) ;
* Imposition du rythme de l'irrumation en pinçant le nez de sa/son
partenaire ;
* Le sourire de banane (en anglais banana smile), qui consiste à
recouvrir la denture du ou de la partenaire avec son pénis tout
en forçant la joue avec le gland (ce qui forme une bosse), obligeant
ainsi le ou la partenaire à émettre un grand sourire ;
* Les claques de verges, qui consiste à donner une rafale de
coups de pénis sur le visage ou la langue (alors pendue) du ou
de la partenaire
Terminologie
Les termes « actif » et « passif »,
lorsqu'ils sont employés pour désigner le rôle de
chacun des deux partenaires impliqués dans une irrumation, pouvant
être ambigus, il est parfois conseillé de parler plutôt
des partenaires « insertif » et « réceptif »
Auto-fellation
L'auto-fellation consiste, pour les hommes très souples, à
se contorsionner pour pratiquer une fellation sur leur propre sexe.[modifier]
Autres désignations
La fellation
est aussi connue sous les noms plus ou moins familiers ou vulgaires
suivants : baiser au grand chauve, pipe, pipou, bouffarde, pompier,
plume, turlutte, flûte, flûte enchantée, descendre
au barbu, remonter la grande échelle du chef de la police, fournir
le dentifrice, sucette, gâterie
Elle sera dite couverte si elle est effectuée avec un préservatif,
nature sans celui-ci. Elle pourra aussi être royale si elle se
termine par une éjaculation buccale, et impériale si cette
éjaculation est ensuite avalée par le partenaire l'effectuant.
Ses prosélytes ont forgé le faux proverbe : la fonction
fait l'orgasme et la bouche fait l'action.
Est-ce
un rapport sexuel ?
La question de savoir si une fellation constitue ou non un rapport sexuel
ne fait pas l'unanimité :
* Une étude de 1999 a montré que seulement deux jeunes
adultes américains en début de cycle universitaire sur
cinq considèrent qu'avoir une fellation ne constituait pas un
rapport sexuel.
* Lors de l'affaire Monica Lewinsky, Bill Clinton nia avoir eu un rapport
sexuel avec la stagiaire. Accusé de parjure après les
révélations, il argumenta qu'il n'estimait pas que recevoir
une fellation constituait un rapport sexuel. En fait, avec la définition
d'un rapport sexuel qui fut arrêtée pour juger l'affaire,
cette interprétation n'est pas fausse, quoique difficile à
défendre : en définissant le rapport sexuel comme
toucher les parties intimes d'une personne pour lui procurer du plaisir,
on peut conclure que la fellation ne constitue un acte sexuel que pour
celui qui la donne.
La fellation
en droit pénal
En France
État
actuel de la jurisprudence« l'élément matériel
du crime de viol n'est caractérisé que si l'auteur réalise
l'acte de pénétration sexuelle sur la personne de la victime
»
Crim. 22 août 2001, pourvoi no 01-84024(rejetant l'argument
de la partie civile selon lequel « la fellation abusivement
pratiquée sur l'organe génital de la victime constitue
un viol »)
La fellation pratiquée sur l'organe génital de la victime
peut recevoir une autre qualification, comme celle d'agression sexuelle.État
ancien de la jurisprudence« tout acte de fellation constitue
un viol au sens des articles précités, dès lors
qu'il est imposé par violence, contrainte, menace ou surprise,
à celui qui le subit ou à celui qui le pratique »
Crim. 16 décembre 1997, pourvoi no 97-85455
États-Unis
Dans l'affaire dite « Wilson v. State of Georgia »,
un adolescent a été condamné pour avoir eu des
relations sexuelles avec une mineure. Lui-même avait 17 ans, sa
partenaire 15, la majorité sexuelle étant fixée
à 16 ans dans cet État. D'une manière assez paradoxale
au vu du statut de la fellation comme « moins »
qu'un rapport sexuel, le jeune homme a été condamné
à 10 ans de prison parce que le fait qu'il ait reçu une
fellation a été retenu comme « circonstance
aggravante », alors qu'il était admis qu'un rapport
avec pénétration n'aurait valu qu'un an de prison.
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